Bien connu de tous les Lyonnais, le Meilleur ouvrier de France 1972 avait connu une heure de gloire planétaire en 1996, lorsqu'on lui avait demandé de préparer les deux déjeuners des chefs d'Etat lors du G7 à Lyon.
Retour sur une carrière chargée
Fils d'un restaurateur lyonnais, Pierre Orsi fut en 1956 l'apprenti de Paul Bocuse, qu'il considère "comme son deuxième père". Il avait ensuite débuté sa carrière chez Lucas Carton et Maxim's à Paris, puis en Angleterre et aux Etats-Unis avant d'ouvrir son restaurant éponyme en 1975 dans une maison du 18e siècle dans le cossu 6e arrondissement lyonnais.
En 1979, il avait inauguré un autre restaurant non loin de là, la brasserie Cazenove, où le chef continuera, avec son épouse Geneviève, d'orchestrer le service d'une cuisine "bistro-chic" dans un décor aussi chargé que confortable.
Sa cuisine bourgeoise et classique - ravioles de foie gras, filet de sole aux pâtes fraîches, homard en carapace, pigeonneau rôti en cocotte, crêpes Suzette - n'est plus totalement en phase avec l'air du temps, mais Pierre Orsi a su traverser les époques, demeurant une valeur sûre et identifiée de la gastronomie lyonnaise.
De son propre aveu, c'est la crise du Covid, puis le départ de deux des bras droits du chef, qui ont précipité son départ. C'est "une démarche mûrie depuis quelques mois, en tenant compte d'un contexte global mais aussi de mes aspirations personnelles”, a souligné le chef dans un communiqué, se disant "en paix" avec lui-même.